samedi 13 octobre 2012

J-1 !


J-1!
Dernière effervescence avant le verdict!
L'équipe s'affaire pour que tout soit au point pour demain : nettoyage et rangement de la salle de l'ancien café le Saint Hilaire sur la Grand Place de Momignies, dernier tour de colle des panneaux communaux, deux équipes de caballeurs qui font les dernières places...
Tout ça dans la bonne humeur! Le stress monte chez certains, d'autres sont plus zens.
Sentiment du travail accompli et bien accompli. Nous avons mené une bonne campagne avec des moyens financiers limités mais avec beaucoup d'enthousiasme et dans un esprit positif.
Nous récoltons pas mal de témoignages de sympathie pour notre projet, notre programme, la qualité et la jeunesse de notre liste, notre campagne propositionnelle, notre façon de travailler, ...
Cette sympathie va-t-elle se concrétiser en suffrages? Nous le saurons demain.
Quant à moi, j'attends les résultats avec sérénité, avec de l'espoir que ce travail de trois mois porte ses fruits mais aussi avec modestie et réalisme. On reste les pieds sur terre. J'espère que demain nous pourrons former un groupe au conseil communal pour amener nos propositions sur la table et peser le plus lourd possible pour les faire passer.

jeudi 11 octobre 2012

J-3!


Voilà, la campagne touche à sa fin.
Un an de travail depuis les premières réunions de la locale pour décider si oui ou non on se lançait dans l'aventure de créer une liste de rassemblement citoyen!
Pari réussi déjà que de réunir des personnes des sept villages d'âges, d'horizons et de sensibilités politiques différents autour d'un projet commun.
Point positif aussi la méthode de travail qui a animé le groupe tout au long des démarches : les principes de transparence, de bonne gouvernance, de démocratie et de participation qu'on voudrait voir appliquer à la commune, on a commencé par se les imposer en interne. Depuis la constitution de la liste, la place des candidats, en passant par le choix du logo, du slogan jusqu'à la rédaction du programme : tout a toujours été débattu en réunion, décidé par le groupe, acté dans des PV de réunion et communiqué aux absents et excusés.
Et tout ça dans une ambiance conviviale et avec un grand plaisir de se retrouver lors de nos réunions hebdomadaires qui duraient toujours plus tard que prévu même si on le regrettait parfois le lendemain en ramant au boulot...
Quels que soient les résultats du scrutin dimanche soir, cette aventure valait la peine d'être vécue et la mise en contact de personnes qui ne se connaissaient pas nécessairement est source d'enrichissement pour tous.
Mais nous ne voulons pas en rester là, notre projet est ambitieux et nous avons la réelle volonté de nous inscrire sur la durée et de faire bouger les choses au niveau communal. Croisons les doigts et espérons que notre campagne positive, respectueuse et propositionnelle portera ses fruits! La balle est dans le camp de l'électeur, nous attendons sereinement son verdict! Vivement dimanche soir!





lundi 8 octobre 2012

Week-end de campagne!

Nature et saveurs
Gros dernier week-end de campagne : vendredi entraînement de foot, samedi matin Salon Optim'Ages au Centre culturel avec Christaian Aertsens. Conférence intéressante "Bien chez moi, je reste sous mon toit" sur les aménagements, l'assistance et le matériel adapté pour permettre à nos seniors de garder un maximum d'autonomie chez eux si c'est leur choix. Une belle réalisation du PCS, de l'ADMR et du Centre Culturel. Beaucoup de politiciens au vernissage mais peu de monde au salon l'après-midi, dommage!
Un petit tour à la Brasserie Février en vitesse pour siroter une Thiérache avec Josse Beucken et régler les derniers détails pouyr notre soirée élections.
En route pour la rue Nordron pour voir le powerpoint de Marie Gilles qui présentait son magnifique travail au Népal avec l'ASBL Namaste. On tombe sur Pascal Hannecart, Laurent Chapelle et Stéphanie Versaevel.
Il est déjà temps de mettre le cap sur la salle de Beauwelz pour assister au concert d'automne de la fanfare "Les Joyeux Artisans" secondée pour l'occasion par la fanfare d'Acoz. Chouette ambiance, gros afflux de personnalités politiques locales,... bizarre, bizarre!
Debout dimanche matin aux aurores (8h00), petit déj en famille puis départ pour la marche gourmande à Forge Philippe. Super sympa, soleil radieux, dégusations de quiche et de soupe de potimarron chez François Jaquet (Ferme de Malapaire), d'escargots de S'lognes chez Joël et Axelle, ... et puis on retrouve Philippe et Marylou qui nous offrent un petit pétillant de sureau pour l'apéro.
On ne traîne pas pour foncer au terrain de foot où l'ES Mominoise reçoit Boussu Walcourt : 2-2 match décevant mais bon, on se reprendra le WE prochain!
Bref un dernier week-end de campagne bien rempli, (bien arrosé aussi, ...) riche en rencontres mais tout de même très fatigant...
Vivement dimanche prochain!

mardi 2 octobre 2012

Dernière ligne droite!

 J-12!
Réunion des derniers petits réglages pour la dernière ligne droite hier chez Christiane! Ambiance conviviale, parfois un peu dissipée mais toujours un grand plaisir de se retrouver.
Julie nous annonce qu'elle va être interviewée par Marie Adam dans la DH.
On reçoit des propositions étonnantes de particuliers pour afficher nos panneaux, ça gonfle le moral des troupes!
La soirée post-élections se déroulera au café le St Hilaire. Les "jeunes" prennent l'organisation en mains. Radio, pizzas, ... tout est prêt pour faire la fête et décompresser ensemble.
On sent l'impatience monter, on voudrait déjà y être!






Quel que soit le résultat dimanche 14 au soir, l'aventure humaine que nous avons partagée, les relations qui se sont nouées, les contacts qui se sont établis, les personnes qui se sont découvertes, l'ambiance positive qui a toujours régné au sein du groupe, le travail réalisé de manière collective et démocratique, ... tout ça valait pour moi la peine d'être vécu et laissera des traces qui vont au delà de notre engagement politique.
Maintenant, c'est au citoyen de décider!
On espère qu'il aura la maturité suffisante pour décoder les tentatives répétées de dénigrement qui proviennent toujours du même côté et la lucidité d'analyser les actes derrière les propos.
Vivement dimanche 14!



jeudi 27 septembre 2012

Demandez le programme!





Voici un lien vers notre site pour découvrir ou approfondir notre programme pour l’avenir de nos villages !
Ce programme a été établi à la suite d’un travail collectif et démocratique mené par l’ensemble des candidats de notre liste en s’efforçant de traduire nos priorités et de rencontrer les demandes des citoyens de notre commune. Nous restons à votre écoute pour d’éventuelles remarques, suggestions, critiques.
 Le programme d'Alternative Citoyenne


mercredi 26 septembre 2012

Débat MOC à Momignies

 




Deuxième et dernier (ouf!) débat hier entre les trois têtes de liste à la salle de la J.O.C., rue Nordron à Momignies. Débat préparé par le groupe d'action locale du MOC, dirigé par Fabrice Eeklaer et orienté sur le thème : "Développer une politique communale orientée vers le plus vulnérable".
Débat positif et globalement bien mené (me semble-t-il!) sur six thèmes : prise en compte des revenus des personnes dans la taxation, accès au logement, accès à l'énergie, réponses face à la pauvreté, mobilité et emploi.


Grosse surprise avant le début du débat : Albert Depret est retenu à Mons par ses fonctions provinciales et est remplacé par Maryse Daubercies, échevine PS. Remplacement pas improvisé vu la préparation du débat par Maryse.
Bravo au groupe organisateur : le Groupe Action Locale du MOC, des citoyens de Momignies qui trouvent le courage et le temps de s'intéresser à la chose politique, de s'informer, de faire des réunions pour préparer cette interpellation, de s'impliquer dans la vie politique locale... Dommage peut-être que le public soit essentiellement constitué de candidats des trois listes. Question de publicité?

mercredi 19 septembre 2012

Le débat des têtes de listes sur Télésambre

Le débat entre les trois têtes de liste : Albert Depret pour la liste MR-PS, Jean-Marc Poullain pour la liste IC et moi-même pour la liste Alternative Citoyenne a été enregistré ce mardi 11 septembre et diffusé ce mardi 18 septembre. Il est rediffusé ce samedi 22 à 13h30.
Le débat est mené par Christophe Cordier, il est enregistré en prise directe, pas de coupures, pas de montage...
Une demi heure pour essayer de placer le plus d'idées fortes de notre programme en restant propositionnel et en évitant d'entrer dans des querelles stériles... A vous de voir et de donner votre avis!
Lien vers le débat

lundi 10 septembre 2012

Mon affiche!

Voici mon affiche de campagne!
Dès demain sur tous les panneaux!
Si vous voulez soutenir notre projet en affichant chez vous l'affiche avec la photo de groupe ou des affiches individuelles de candidats, vous pouvez me contacter!
D'avance, merci!

dimanche 9 septembre 2012

La photo officielle!

Debout de  gauche à droite : Josse Beucken, Marie-Paule Dorvillers, Jean-Marc Monin, Christiane Deruelle, Christian Aertsens, Françoise Fierens, Walter Désert, Marie Graux, Arnaud Métens                                                                       Accroupis de gauche à droite : Clément Delers, Stéphanie Versaevel, John Laudelout, Mathilde Sütö, Yanis Lefour, Julie Degrande, Michaël Gob, Christine Hubeaux




















Voici l'équipe de choc! Enfin un moment où on peut avoir tout le monde sous la main pour la "photo officielle" (juste avant le souper spaghetti!) Merci Caroline pour le cliché!  En route pour les affiches et le collage ...

lundi 27 août 2012

La liste est complète!



 
 Encore une étape importante de franchie : la liste est bouclée et approuvée à l'unanimité!

Vous pouvez découvrir 16 des 17 candidats sur la photo ci-contre.
Marie Graux était malheureusement absente lors de ce beau cliché pris dans le jardin de Françoise pendant la ducasse de Seloignes!
La liste est donc bouclée et est présentée à la presse ce vendredi 24 août au Kursaal!


La voici dans l'ordre :
  1. Jean-Marc Monin, Professeur de langues, conseiller communal sortant, 51 ans, Momignies
  2. Christiane Deruelle-Hardenne, employée SPF Finances, conseillère communale sortante, 62 ans, Macon
  3. Clément Delers, ingénieur civil, 24 ans, Seloignes
  4. Julie Degrande, diplômée en puériculture, technicienne de surface, 22 ans, Forge-Philippe
  5. Michaël Gob, chauffeur poids-lourds, 37 ans, Macquenoise
  6. Stéphanie Versaevel, professeur de français, 29 ans, Beauwelz
  7. Walter Désert, Professeur de biologie et de chimie, 53 ans, Monceau-Imbrechies
  8. John Laudelout, éducateur, 36 ans, Momignies
  9. Marie-Paule Dorvillers, infirmière, 57 ans, Macon
  10. Françoise Fierens, psychologue, 54 ans, Seloignes
  11. Mathilde Sütö, éducatrice, 21 ans, Momignies
  12. Marie Graux, Institutrice maternelle retraitée, 69 ans, Macon
  13. Arnaud Métens, professeur d'informatique, 41 ans, Seloignes
  14. Christian Aertsens, conseiller pédagogique, 67 ans, Macquenoise
  15. Christine Hubeaux, surveillante d'enfants, 46 ans, Monceau-Imbrechies
  16. Yanis Lefour, directeur commercial, 40 ans, Macquenoise
  17. Josse Beucken, agriculteur retraité, ancien échevin des travaux, 72 ans, Macquenoise
Quelques points forts soulignés par Michaël à la conférence de presse!
  • Une liste jeune : 46 ans de moyenne!
  • Les  7 villages de l'entité représentés aux 7 premières places de la liste!
  • Une liste d'ouverture avec des gens d'origines, d'horizons et de sensibilités politiques différentes mais unis dans un projet collectif commun tourné vers l'avenir!
  • Une liste qui allie jeunesse et expérience, enthousiasme et compétences! 
A titre personnel, j'ajouterai que c'est un réel plaisir de travailler avec un tel groupe!


 

mardi 14 août 2012

Le logo d'Alternative Citoyenne

Voici le logo réalisé par Benjamin Cornet et adopté à l'unanimité par le groupe. On y trouve la carte de Momignies en arrière-plan et des lignes de différentes couleurs qui symbolisent l'ouverture et la pluralité de notre groupe de rassemblement citoyen.

samedi 7 juillet 2012

Les priorités du programme



Présentation liste ‘Alternative citoyenne’ : les priorités du programme communiquées en conférence de presse le lundi  02 juillet 2012 à la ferme Malapaire à Forge-Philippe

1ère priorité : Momignies : une commune durable.

Tout d’abord nous voudrions que Momignies devienne une commune durable. Nous voudrions encourager une vision à long terme de la politique locale et développer des bonnes pratiques de développement durable dans la gestion de la commune. Développement durable avec ses trois piliers interdépendants: le social, l’économique et l’environnemental.
Cela concerne beaucoup de domaines de la gestion communale  comme la mobilité, les cahiers de charge des marchés publics, l’aménagement du territoire, la gestion des bâtiments communaux, la maîtrise énergétique, le développement d’énergies renouvelables, l’encouragement des citoyens à des travaux d’isolation, les pratiques agricoles,...

2ème priorité : Momignies : une commune éthique et transparente

2ème accent majeur de notre programme : la gouvernance et l’éthique. Au sein de notre groupe nous nous sommes imposés des principes de fonctionnement clairs et transparents par exemple quant à la désignation des futures éventuels conseillers CPAS, à la répartition d’éventuels mandats, ou la rétrocession d’une partie des jetons de présence pour permettre au groupe ‘Alternative Citoyenne’ de fonctionner comme réel groupe politique local, de construire des dossiers et de continuer son action propositionnelle après les élections. Nous voudrions aussi mettre en avant des principes d’éthique, de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion communale.

3ème priorité : Momignies : une commune citoyenne

3ème axe programmatique : la participation citoyenne. Nous constatons un certain désintérêt pour la chose politique de la part du citoyen hors période électorale. Les conseils communaux se déroulent devant un public très maigre : une ou deux personnes. Les interpellations sont extrêmement rares. Dans nos prises de contact, nous avons même constaté que certains citoyens de Momignies ont peur de s’afficher et de ‘rentrer’ en politique. Nous trouvons ça regrettable. Nous souhaitons que les citoyens se réapproprient  le débat politique. Il faut aller vers eux pour les ré-intéresser à la chose politique et particulièrement les jeunes. Et nous sommes très contents de voir des jeunes nous rejoindre comme supporters de la liste ou même oser faire le grand pas et se jeter à l’eau en devenant candidats comme Julie, Mathilde, Yanis et Clément. Il faut multiplier et développer  les organes de participations et permettre au citoyen d’interpeller le conseil communal. Nous voulons aussi développer une attention vers les villages de la commune qui se sentent parfois oubliés ou exclus de la gestion communale.

4ème priorité : Momignies : une commune jeune et solidaire

Au-delà de ces grands axes le groupe partage aussi des sensibilités. Nous constatons une certaine paupérisation de la population de notre commune : le nombre de bénéficiaires du RIS est en augmentation constante, comme le nombre de familles qui reçoivent un colis alimentaire en fin de mois. Il faut développer la solidarité envers les plus démunis et renforcer la lutte contre la pauvreté à travers l’action sociale. Notre liste veut aussi mettre l’accent sur les jeunes. Des jeunes ont rejoint ou vont encore rejoindre notre liste et ils attirent notre attention sur les efforts à fournir en terme de soutien aux associations de jeunesse, en terme de formation, d’accès à l’emploi, … La solidarité c’est aussi contribuer à rompre l’isolement de certains. Cela nécessite de travailler sur le lien social et l’accès aux services pour les personnes âgées, les personnes handicapées et les habitants des villages.

Voilà ainsi résumés les grands axes de l’action politique que nous comptons développer et qui seront traduits par des propositions concrètes dans le programme que nous sommes entrain d’élaborer.

mercredi 4 juillet 2012

Une troisième voie à Momignies

Lundi 2 juillet 2012 à la ferme Malapaire à Forge Philippe, nous annonçons la naissance d'un mouvement citoyen qui inscrira une liste aux prochaines élections communales d'octobre.
La liste dénommée 'Alternative Citoyenne' est alors composée de 13 candidats (en ordre alphabétique):
  • Aertsens Christian, 67 ans, conseiller pédagogique, Macquenoise
  • Beucken Josse, 72 ans, agriculteur retraité, Macquenoise,
  • Degrande Julie, 21 ans, puéricultrice, technicienne de surface au Chalon, Forge-Philippe
  • Deruelle-Hardenne Christiane, conseillère communale sortante, 62 ans employée au SPF Finances, Macon
  • Désert Walter, 52 ans, professeur de sciences, Monceau-Imbrechies
  • Dorvillers, Marie-Paule, 57 ans, infirmière au CSF Chimay, Macon
  • Fierens Françoise, 54 ans, psychologue, Seloignes
  • Gob Michaël, 37 ans, chauffeur poids lourds, Macquenoise
  • Graux Marie, 69 ans, institutrice maternelle retraitée, Macon
  • Hubeaux Christine, 46 ans, surveillante enfants ALE, Monceau-Imbrechies
  • Laudelout John, 36 ans, éducateur, Momignies
  • Lefour Yanis, 40 ans, directeur commercial, Macquenoise
  • Monin Jean-Marc, conseiller communal sortant, 51 ans, professeur de langues,  Momignies.
Des contacts sont en cours pour compléter la liste.
Les priorités programmatiques sont présentées à la presse. (Voir post suivant)
La conférence de presse est aussi l'occasion de mettre en avant un jeune agriculteur de notre commune, François Jaquet qui se lance dans la production de légumes bio (voir le lien vers 'Nature et saveurs'.Nature et saveurs Ferme Malapire

vendredi 6 avril 2012

En attendant Godot

En attendant Godot

Soumis par La Pastèque Masquée

le mercredi 2012-04-04 19:29 sur le site de Inter Environnement Wallonie

04/04/2012

Regardons la réalité en face: tenter de mobiliser aujourd’hui autour des grands enjeux environnementaux, c’est comme vouloir organiser des groupes Weight Watchers© dans une écurie de rikishi (lutteurs de sumo, pour les non-initiés) : cela relève au mieux de l’utopie dure, au pire du masochisme doux. A l’heure où il doit déjà faire avec le prix de l’énergie qui monte et le taux d’épargne qui descend, la baisse du pouvoir d’achat et la hausse du taux de chômage, la déglingue du Standard, l’austérité, l’islamisme radical, « la crise », le sentiment d’insécurité, la dysenterie du petit dernier, les mauvaises manières de l’Iran, le cours de l’œuf qui s’envole, la Syrie qui réprime, l’inscription de l’aînée dans une école pas élitiste mais quand même, la Grèce qui déprime, « la crise », l’avenir du Prince Philippe, le printemps qui s’en va et revient et massacre son jardin, l’horizon de la pension qui s’éloigne, l’incompétence de la femme de ménage ALE, « la crise », la nouvelle piste vers les tueurs du Brabant, la recherche d’un séjour encore disponible pour les prochaines vacances d’été, des prisons qui font honte (euh…, non, pas ça), le choix entre l’abonnement Premium de BeTv ou le pack Intense de Belgacom, « la crise », la flamandisation de l’armée, le mal de dos mal du siècle, le stress du quotidien et les humeurs de l’autre, etc. le citoyen s’en tamponne allègrement le coquillard de « l’environnement » ! Il a bien d’autres soucis en tête, le citoyen, que le réchauffement global, le nucléaire ou la mobilité durable. Et il n’est pas le seul : l’enjeu a déserté l’avant-scène médiatique et les politiques sont trop occupés à gérer les « vrais problèmes » pour se consacrer à ce qui semble redevenu des préoccupations d’enfants gâtés.

La campagne présidentielle française s’avère à cet égard particulièrement édifiante.

Rappelez-vous, en 2007, il y cinq ans à peine, il y a cinq ans déjà. C’était le temps de Super-Hulot ; avec son Pacte écologique, il avait fait de l’environnement un des thèmes majeur du débat politique. Le candidat Sarkozy décrétait « l’urgence d’une révolution écologique »1 et renchérissait après avoir endossé le costume de Président, invitant à « une révolution dans nos façons de penser, dans nos façons de décider, une révolution dans nos comportements, dans nos politiques, dans nos objectifs et dans nos critères »2. Mais tout cela appartient à une période belle et bien révolue. De révolution il n’y eut point ; pas plus d’ailleurs que de réforme(s). Le nucléaire, les grands travaux autoroutiers et l’agriculture productiviste, pour ne citer que trois exemples emblématiques, restent ainsi au cœur des choix stratégiques français. Et aujourd’hui, les termes « écologie » et « environnement » résonnent quasiment comme de gros mots dans la bouche des prétendants à l’Elysée. En considérant que la candidate verte n’existe que par sa discrétion et semble uniquement là pour faire Joly, seul Jean-Luc Mélenchon ose investir ce terrain avec sa « planification écologique » dont les contours et le contenu restent à préciser. Pour les autres, l’enjeu est désormais inexistant, banni des programmes et des discours. Ou fait office de repoussoir, à l’instar de cette saillie du Président pas encore officiellement candidat mais préparant déjà son terrain de racolage lors de ses vœux au monde rural : «J'ai conscience que l'aspect tatillon de certains règlements administratifs vous insupporte. Je prends l'exemple des règles environnementales, la question de l'eau, la protection de l'eau. Nous allons prendre un certain nombre de décisions pour relâcher la pression. (…) La préservation de l'environnement, ça n'est pas empêcher quiconque de faire quoi que ce soit. N'importe quelle association qui veut empêcher un maire, un élu, une initiative peut le faire, il faut absolument lever le pied de ce point de vue. »3

A vrai dire, tout cela n’est pas vraiment neuf, la situation actuelle s’inscrit dans la logique d’un désintérêt amorcé depuis l’échec du sommet de Copenhague, en 2009. Comme si ce rendez-vous avait cristallisé toutes les espérances, laissé croire en la possibilité d’une révolution copernicienne… que l’impasse des négociations internationales a reléguée à jamais dans les oubliettes de l’utopie. Comme si on nous avait tant dit et répété que Copenhague se solderait par le succès et le chaos que les esprits ont plus ou moins inconsciemment intégré et accepté celui-ci. Si LA chance de changer encore le cours des choses est passée, à quoi bon se gâcher la vie à refuser l’inéluctable ? Alea jacta est ; carpe diem et Inch Allah…

Mais avec quoi viens-je ? Pourquoi vous casse-je les pieds avec ça ?

Tout simplement parce que j’échoue de plus en plus à comprendre comment (je+tu+il=) nous pouvons nous obstiner à perpétuer un système et des comportements dont le caractère suicidaire est de moins en moins contestable. Chaque jour amène un nouveau rapport ou une nouvelle étude sur l’emballement d’un réchauffement global appelé à dépasser les prévisions les plus pessimistes du GIEC ; sur les conséquences non seulement environnementales mais aussi économiques, sociales et surtout humaines de ce phénomène ; sur l’impact désormais incontestable des pesticides sur la santé ; sur la raréfaction accélérée des terres rares, minerais et énergies fossiles sur lesquelles nous continuons pourtant à baser notre « développement » ; sur l’enjeu stratégique majeur que constitue et deviendra sans cesse davantage l’eau, une ressource que nous gaspillons et contaminons pourtant sans remords ; etc. Tous – TOUS – les clignotants sont au rouge mais nous nous en foutons. Nous regardons ailleurs. Certains doivent même trouver cela beau, ces loupiottes scintillant au-dessus de notre opulence.

Car il s’agit bien de cela : si nous – et ceux que nous choisissons pour nous gouverner – restons insensibles aux messages d’alerte qui nous sont adressés depuis des décennies (le Rapport Meadows publié par le Club de Rome en 1972 disait déjà quasiment tout du cul-de-sac étouffant dans lequel nous enfermait le culte de la croissance), c’est que nous sommes les privilégiés du système dénoncé et que nous ne serons pas les principales victimes de sa fuite en avant. Nous nous gavons d’un délicieux gâteau confectionné par d’autres avec des ingrédients puisés dans la réserve commune : pourquoi nous priver ? Il sera temps de faire régime le jour où la réserve sera vide ; en attendant on aura fait notre graisse et pris du bon temps. Vision misanthrope ? Peut-être. Sans doute. Je crois effectivement plus en notre égocentrisme qu’en notre altruisme.

En réalité, nous ne sommes pas indifférents à « l’environnement » mais il ne nous intéresse que quand il coïncide avec ce que nous considérons comme notre espace vital, notre petit coin de paradis à protéger. Une éolienne dans le champ de vision suscite ainsi plus d’opposition qu’une centrale nucléaire à portée de radiations. De même, on mange bio parce que c’est décrété bon pour la santé, pas parce que c’est respectueux de la terre et, accessoirement, de ceux qui la cultivent. Et, comme les publicitaires l’ont parfaitement intégré, on installe des panneaux solaires, isole sa quatre façade ou achète une voiture « propre » parce que c’est bon pour la portefeuille, pas parce que cela fait du bien « à la planète ». Globalement, la planète, on s’en fout et on s’en foutra aussi longtemps qu’il restera des plages pour se faire bronzer en été, des montagnes pour skier en hiver, des merveilles du monde à visiter et à se mettre en fond d’écran.

Pour être franc, je ne fais pas exception à la règle : « la planète » en elle-même m’importe peu. Elle aura notre peau avant que nous ayons la sienne. Ce qui me motive et m’amine, ce sont les dommages collatéraux de notre avidité de biens. Le fait que pour satisfaire notre appétit de bien-nés, nous dilapidions le patrimoine de l’humanité, empêchant de facto les moins favorisés d’en profiter un jour. Le fait que les richesses communes ne servent pas au mieux-être de tous mais au confort de quelques-uns. Le fait que nous imposions aux autres les conséquences de nos choix. Le fait que nous renforcions au lieu de les combattre la dualité Nord-Sud et une société de classes qui deviendront d’autant plus marquées et conflictuelles que leur environnement sera appauvri et hostile. Accepter tout cela, s’y résigner ou en profiter me semble tout simplement inacceptable d’un point de vue moral.

Les crises financière, économique et sociale nous ont refermés sur nous-mêmes, plus préoccupés par la sauvegarde de nos acquis que par la construction d’un « autre monde ». Tel Vladimir et Estragon, les personnages d’ « En attendant Godot » de Becket, nous avons renoncé à l’action et tuons le temps avec des distractions en attente d’on ne sait trop quoi mais un « on ne sait trop quoi » porteur de changement. Je ne me souviens pas que l’histoire finisse bien…

Allez, à la prochaine. Et d’ici là, n’oubliez pas : « Celui qui voit un problème et ne fait rien fait partie du problème. » (Gandhi)

http://www.iew.be/publications/en-attendant-godot